dimanche, janvier 1 2017

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mardi, février 10 2015

Citizenfour

Film documentaire de Laura Poitras (USA / Allemagne 2014 1h53) - avec Edward Snowden, Glenn Greenwald, William Binney, Jacob Appelbaum, Ewen MacAskill… FAVORI POUR L’OSCAR DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE


Citizenfour.jpgImaginez si la rencontre entre Bob Woodward et Carl Bernstein du Whashington Post avec « Gorge Profonde » dans un parking souterrain avait été filmée, et qu’en résulte un documentaire sur l’affaire du Watergate. Ce serait encore peu de chose en comparaison du document exceptionnel et sidérant qu’est Citizenfour, à la fois l’Histoire filmée en train de se produire, le portrait passionnant du plus célèbre lanceur d’alerte des années 2000, et sans doute le film le plus emblématique de l’atmosphère des années post-11 septembre.

Janvier 2013. Laura Poitras travaille depuis deux ans sur le troisième volet d’une trilogie dédiée à l’Amérique d’après le 11 septembre. Les deux premiers, My country, my country, puis The oath, s’intéressaient à un docteur se présentant aux élections irakiennes de 2006, et à l’ancien chauffeur d’Oussama Ben Laden. Pour son troisième film, elle travaillait depuis deux ans sur un documentaire traitant des dérives sécuritaires américaines. Autant dire qu’elle est déjà « ciblée » par la NSA, et familière des fouilles systématiques quand elle entre sur le sol US. Elle est alors contactée par un correspondant anonyme, sous le pseudonyme de « Citizenfour », qui lui donne des instructions pour chiffrer leur correspondance, pour lui transmettre des informations confidentielles. Il lui demande d’impliquer le journaliste du Guardian Glenn Greenwald, connu en 2010 pour son travail d’investigation sur l’arrestation et la détention de Bradley Manning, qui avait transmis des documents militaires classifiés à Wikileaks.

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dimanche, février 23 2014

At Berkeley

Documentaire de Frederick Wiseman (USA 2013 4h04).


At-berkeley-1.jpg« Je pense que c’est aussi important de montrer des gens intelligents, tolérants et passionnés par leur travail, que de faire des films sur les échecs, l’indifférence et la cruauté d’autres personnes. » Frederick Wiseman


Gourmandise gargantuesque au pays d’« apprends ce que tu voudras », le nouveau film de Frederick Wiseman (littéralement Frederick « l’homme sage ») est un monument de quatre heure zéro quatre, une aberration, une erreur 404 surgie dans la civilisation du tweet aux cent quarante caractères. C’est une invitation à sortir du flux informationnel simplificateur, poser son cul sur l’herbe du campus et prendre le temps de la réflexion, de la rêverie utopique.
Ce n’est pas ici le campus de l’Abbaye rabelaisienne de Thélème, mais l’une de ses fières descendantes, l’Université de Berkeley, une des meilleures universités au monde et la plus prestigieuse université publique américaine. Fondée en 1868, elle devint mondialement célèbre lors des manifestations étudiantes contre l’engagement des États-Unis au Viêt Nam. Cette période d’agitation sociale sur le campus remonte au Free Speech Movement, qui débuta à Berkeley en 1964 et inspira l’attitude politique et morale de toute une génération.

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mercredi, janvier 1 2014

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Carte de voeux 2014

2013 est partie en quenelles, meilleurs vœux transatlantiques pour 2014 avec TAFTA/TTIP !

http://www.reporterre.net/spip.php?article5001

http://blogs.mediapart.fr/blog/annie-lasorne/191113/les-bonnes-raisons-de-stopper-tafta

http://www.laquadrature.net/fr/trans-atlantic-free-trade-agreement

http://stoptafta.wordpress.com

mardi, janvier 1 2013

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MEGA-2013.jpg

http://mega.co.nz

mardi, novembre 13 2012

Cogan - Killing them softly

Cogan-affiche.jpgÉcrit et réalisé par Andrew Dominik (USA, 2012, 1h37, sortie le 5 décembre), avec Brad Pitt, Richard Jenkins, James Gandolfini, Ray Liotta, Scoot McNairy, Sam Shepard, Vincent Curatola, Ben Mendelsohn… D’après le roman de George V. Higgins, L’Art et la manière.

Après L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (où jouait déjà Brad Pitt), superbe western lyrique à l’atmosphère victorienne, le cinéaste néo-zélandais réalise pour son troisième film un polar lui aussi très stylisé mais au récit nettement plus dense et rythmé, explorant à nouveau avec un regard décalé l’Amérique et ses mythes. On pourrait convoquer les influences de Tarentino pour les dialogues surréels, des Coen pour le comique de situations absurdes, de Scorsese pour sa description violente de la mafia, et même de James Gray pour la mise en scène et en particulier l’usage très classe des ralentis dans les séquences de fusillades. Mais Andrew Dominik, plus qu’une synthèse du Panthéon du polar moderne, réalise ici le premier polar de l’Amérique en crise, un remix du genre au même titre que la magnifique reprise par les Fugees de Killing me softly with his song, connue par l’interprétation de Roberta Flack (le titre original de Cogan, Killing them softly, avait quand même plus de gueule…).

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mardi, octobre 23 2012

Bravo les Islandais !

Samedi dernier, les Islandais ont dit « Oui » au projet de nouvelle constitution pour leur pays. Plus de 68% des votants ont validé le texte élaboré par une assemblée populaire de 25 citoyens élus par le peuple (voir l’article sur latelelibre.fr). Pendant ce temps dans l’hexagone, on pouvait voter pour trancher enfin cette question qui scinde la France en deux : « Chocolatine » ou « Pain au chocolat » (voir cet excellent article d’analyse du scrutin, tout frais sorti des urnes) ?

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mardi, octobre 9 2012

Pigeons et chocolatines

Pigeons et chocolatinesLa semaine dernière fut une des plus ridicules de la vie politique et médiatique de cette année. On a d’abord eu droit à l’orchestration d’un lobbying de startupers qui n’ont rien trouvé de mieux que l’image du pigeon pour faire le buzz, voir cet article sur Libération. Vendredi dernier, Jean-François Copé s’est une fois de plus illustré dans l’instrumentalisation de la xénophobie, dans un département où le FN s’est imposé comme la deuxième force politique aux législatives : « Il est des quartiers où je peux comprendre l’exaspération de certains de nos compatriotes, père ou mère de famille, rentrant du travail le soir, apprenant que leur fils s’est fait arracher son pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu’on ne mange pas pendant le ramadan ». Il n’en fallut pas plus pour lancer sur Twitter le buzz du pain au chocolat, abondamment repris dans les média (voir cet article dans Libé).

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mardi, juin 12 2012

Cannes 2012

Le compte rendu rapide des pas loin de 40 films vus cette année sur la Croisette…

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The we and the I (en salles le 12/09) : très chouette film de Michel Gondry, dans la continuité de Block Party. Un trajet en bus à la sortie d’une école du Bronx, le dernier avant les vacances d’été, rythmé par les entrées/sorties du bus/scène, portrait plein d’énergie de la difficulté des ados à communiquer entre eux sans passer par des rapports de force. Une superbe mise en scène d’une « non communication » ponctuée par les envois de textes/vidéos sur leurs mobiles, avec en toile de fond le contexte social.

De rouille et d’os : Audiard réinvente le mélo, superbe, arrive à nous surprendre et nous emporter malgré un pitch très casse-gueule. Il aurait pu avoir la mise en scène et un ou deux prix d’interprétation, mais en même temps il s’en moque et va probablement à nouveau rafler les Césars.

Le jour des corneilles (en salles le 24/10) : pour les enfants, une jolie histoire mélodramatique à la Dickens, sur la paternité et la rédemption, avec un personnage principal qui emprunte à L’enfant sauvage, et des fantômes de la forêt qui empruntent à Myazaki. L’animation est correcte, sans plus.

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dimanche, janvier 1 2012

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Carte de voeux 2012

lundi, juin 6 2011

The Murderer

The Murderer(THE YELLOW SEA) Écrit et réalisé par NA Hong-jin

Trois ans après l’impressionnant The Chaser, thriller baroque époustouflant et premier film (le réalisateur était encore étudiant à l’époque !), Na Hong-jin revient avec The Yellow Sea, à nouveau un polar au rythme haletant et tenu tout du long (on ne voit vraiment pas passer les 2h20), joué par les deux même interprètes (dans des rôles radicalement opposés), mais la comparaison s’arrête là. Si le précédent film était un exercice de style brillant, on est ici face à une œuvre infiniment plus complexe et subtile, et dont la dramaturgie puissante dépasse de loin le cadre de la série B.
Comme souvent dans le cinéma coréen, Na Hong-jin s’embarrasse peu des cases, des codes propres au cinéma de genre, et puise à loisir dans toute la palette pour raconter au mieux, au plus serré, cette histoire sombre et tragique, profondément ancrée dans la réalité sociale des quelques 800000 Sino-coréens qui vivent à Yanji, ville chinoise coincée entre la Russie et la Corée du Nord, sur les rives de la Mer Jaune (qui donne au film son bien meilleur titre original, The Yellow Sea), bras de mer séparant la Chine de la péninsule coréenne, que les « joseon-jok » traversent au péril de leur vie, dans les soutes de cargos rongés par la rouille, pour aller chercher du travail en Corée du Sud.

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lundi, mai 23 2011

Cannes 2011

Compte rendu rapide des 32 films vus cette année, quelques vidéos aussi sur Tumblr (bon un peu pourries, c’était pris avec le téléphone…)

Portrait-d_une-enfant-dechue.jpgPortrait d’une enfant déchue : très beau film de Jerry Schatzberg, fragilité émouvante de Faye Dunaway, invisible depuis longtemps (même Michel Ciment était dans la salle pour enfin voir ce film).

Habemus Papam : el Piccoli e molto grande ! Une scène de conclave inoubliable, un l’anticléricalisme affectueux, de l’ironie imprégnée d’une compassion toute chrétienne pour cet homme reclus à qui il est demandé de porter tous les malheurs du monde. On retiendra aussi le passage où Moretti explique aux cardinaux que la bible est un ouvrage de dépressifs :)

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lundi, janvier 24 2011

« weed back »

Il y a dans Taking Off, réalisé par Milos Forman en 1971, une scène qui vaut particulièrement le détour (voir ci-contre), située à la fin et qui fait décoller un film jusque là juste un peu planant, voire un peu ennuyeux. Des parents middle class, tout ce qu’il y a de plus conformistes, dont la fille a fugué pour aller voir des hippies, rejoignent une « communauté » de parents dans des situations semblables, et lors d’une réunion, un avocat fait venir à la tribune un médecin pour leur expliquer que pour comprendre les affres par lesquels passent leurs précieuses progénitures, il leur faut expérimenter la prise de cette substance illicite communément appelée « marijuana ». On a alors droit à cette scène délicieuse que je vous laisse regarder, et qui préfigure bien le ton de certaines scènes de Hair qui sortira en 1979…

samedi, janvier 1 2011

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samedi, août 7 2010

RMLL 2010

Logo Vidéo en PocheQuelques photos de ces RMLL à Bordeaux, une excellente cuvée, bien qu’un peu agitée avec le pré-démarrage du projet Vidéo en Poche, la soirée à Utopia avec la Quadrature du Net, la présentation des enjeux de la numérisation des salles de cinéma avec Nicolas (qui enchainait après son atelier Luciole), une émission de radio et même une interview pour un blog (délire !), sans oublier évidemment un bon petit restau, Le plat à Oreilles, avec les développeurs des rien moins que révolutionnaires Seeks et Yooook.

 

lundi, août 2 2010

Poetry

Écrit et réalisé par Lee Chang-dong (Corée du Sud  2010  2h19) - avec Yun Jun-hee, Lee David, Kim Hira, Ahn Nae-sang - Prix du scénario, Cannes 2010.

Poetry
Poésie, en Coréen, se prononce « si », une seule syllabe, délicate, à peine un souffle, un murmure dans les feuillages d’une brise printanière. Poetry est ainsi, d’une délicatesse, d’une grâce infinies, portées par son interprète principale, Yoon Jung-hee, quasi inconnue chez nous mais la plus populaire actrice de l’âge d’or du cinéma coréen, ayant joué dans plus de 330 films (!!!), absente des écrans depuis plus de seize ans, et qui aurait largement mérité le prix d’interprétation féminine à Cannes cette année.
Lee Chang-dong signe ici son cinquième film, après nous avoir bouleversés avec Oasis et Peppermint Candy, éblouis avec Secret Sunshine (prix d’interprétation féminine à Cannes en 2007). Son œuvre s’inscrit dans la tradition d’un cinéma asiatique qui filme l’essence des êtres, comme le maître japonais Ozu savait si bien le faire. L’époque a pourtant bien changé, le délitement de la langue, l’utilisation vulgaire et fascisante des mots par nos « élites » politiques rendent d’autant plus précieuse l’histoire de Mija, l’héroïne de Poetry.

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lundi, juin 7 2010

Air Doll, un film « gonflé »

Écrit et réalisé par Hirokazu Kore-eda (Japon 2009 1h56) - avec Bae Doona, Arata, Itsuji Itao, Joe Odagiri, Masaya Takahashi, Ryo Iwamatsu, Susumu Terajima… D’après le roman graphique de Gouda Yoshiie, Philosophical Discourse,The Pneumatic Figure of a Girl.


« En février 2000, la bande dessinée The Pneumatic Figure of a Girl de Gouda Yoshiee est parue aux éditions Shogakukan. Je me souviens parfaitement à quel point ce manga m’a ému. Une poupée, remplie d’air par l’homme qu’elle aime, sillonne la ville de nuit et se dit : “Mon corps est rempli de son souffle. Je ne pourrai sans doute jamais me remplir d’air toute seule. Même si je dois y laisser ma vie, cela m’est égal.” »
C’est ainsi que Kore-Eda raconte les origines d’Air Doll, récit poétique particulièrement gonflé de l’existence fragile d’une « poupée d’air ». D’une histoire ténue qui aurait pu facilement être lourde, vulgaire, artificielle voire ridicule (c’est quand même l’histoire d’une poupée gonflable, objet plutôt triste et sordide a priori), on s’étonne et s’émerveille à chaque instant de l’incarnation miraculeuse de cette poupée par l’actrice Bae Doona (qu’on avait pu voir dans Sympathy for Mr Vengeance de Park Chan-wook, et The Host de Bong Joon-ho), qui lui donne cette grâce légère, aérienne, qui sied tant à son personnage. Et on y croit, et l’on s’émeut des questionnement et des élans du cœur de cette poupée dotée soudainement d’une âme qui part à la découverte du monde, des bonheurs et des souffrances de l’existence humaine, avec cette fraicheur, cette naïveté tranquille et assumée semblable à celle des meilleurs films de Frank Capra.

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lundi, mai 24 2010

Cannes 2010

Petit retour de Croisette… choppé un rhume et vu 31 films. Au final un palmarès qui exclut injustement Another year et Housemaid, avec une palme d’or dont on dit déjà ici et là que « la palme endort »… On pouvait voir cette année autour du Palais le symbole étrange, collé un peu partout, de Vidéo en Poche.

Les noms des gens : charmante comédie, naïve, fraiche et un poil démago, mais pour la bonne cause, avec Lionel Jospin en guest star (rien que pour ça, à voir absolument)

Tournée : les filles sont super, nocturne, sensuel, un peu malsain, un peu d’amertume, un bon « first shot »

Chongking blues : mélodrame chinois assez banal, occidentalisé, mais pas mal fait, avec quelques beaux plans

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vendredi, avril 30 2010

Vidéo en Poche, une réponse sereine et « peacefull » aux gesticulations hadopiennes

« C’est une initiative des Cinémas Utopia cherchant à apporter une réponse aux questions posées par notre époque sur les échanges culturels et la rémunération de la création, dans un contexte de ce que l’industrie culturelle a appelé la « guerre du copyright », de crispation autour du droit d’auteur qui tend à opposer les créateurs et leur public par la création de lois liberticides et inefficaces, ainsi que par l’élaboration de traités tels que l’ACTA menaçant les libertés individuelles. Vidéo en Poche est la modeste contribution de salles indépendantes à la recherche d’un compromis social.

« Le principe est simple : vous venez à la caisse d’une des salles membres du réseau Vidéo en Poche, avec votre support amovible type clé USB ou carte mémoire, et on vous copie dessus le film de votre choix au format ouvert Matroska, sans DRM, contre la modique somme de 5€ (les 5€ comprennent 3€ pour l’ayant droit, 0,98€ de TVA et 1,02€ pour la salle). La résolution minimale de la vidéo est celle d’un DVD, et quand la source le permet la vidéo sera à une résolution HD (720p). » (lire la suite sur le site de Vidéo en Poche)

vendredi, janvier 1 2010

2010, this is heat !

2009, ce fut, dans le désordre et entre autres : l’échec du sommet de Copenhague, la crise du capitalisme financier, la décision du Conseil Constitutionnel faisant de l’accès à Internet un droit fondamental, les débuts de la révolution iranienne et la mort de Michael Jackson (si, si, la portée symbolique n’en est pas si triviale que ça)… En attendant le plan B contre la grippe A, l’année 2010 va avoir besoin de sa dose de perspectives : on pourrait la commencer en relisant le discours d’Hugo Chavez à Copenhague, Le socialisme est la voie du salut de la planète (« Si le climat avait été une banque, il aurait déjà été sauvé »), et en écoutant Bernard Stiegler nous parler de sa passionnante proposition d’une économie de la contribution, qui nous donnera matière à réflexion pour penser l’après capitalisme financier et les mutations fondamentales de notre temps. Une bonne et stimulante année !

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