Hideo vit avec une poupée gonflable qu’il appelle Nozomi. La poupée est sa compagne intime : il l’habille, lui parle, dîne avec elle, et a des relations sexuelles. Cependant, à l’insu de Hideo, Nozomi a été créée avec un cœur. Un matin, alors qu’Hideo est au travail, Nozomi prend vie et décide d’explorer le monde extérieur…
Elle s’aventure alors dans les rues de la ville, fascinée par tout ce qu’elle voit, mais les gens qu’elle rencontre sont incapables de lui expliquer ce que veut dire « être en vie »… C’est en poussant la porte d’un vidéoclub qu’elle obtient enfin une réponse : elle fait la connaissance de Junichi, le vendeur, et tombe aussitôt amoureuse de lui. La poupée est embauchée au magasin et noue chaque jour des liens de plus en plus forts avec Junichi : ils vont ensemble au cinéma et sillonnent la ville… comme un couple. La poupée est parfaitement heureuse jusqu’au jour où elle se coupe la main par accident et se met à dégonfler devant Junichi…

À partir d’un objet qui évoque des existences misérables et solitaires, Kore-Eda file la métaphore des rapports entre les êtres comme avec des objets, dans nos sociétés urbaines ultra-modernes régies par la consommation, usines à fabriquer de la solitude. Les hommes peuvent-ils combler leur propre vacuité ? Quel est le sens de la vie ? Qu’est-ce qu’un être humain ? Telles sont les questions qu’amène à se poser aux personnes qu’elle croise cette poupée qui ne manque décidément pas d’air : « Moi aussi je suis toute vide — À notre époque ils le sont tous. »